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L’histoire de Marrakech : voyage à travers les siècles

Pour Desert Vie, l’histoire de Marrakech est intimement liée à celle du Maroc et de l’Afrique du Nord en général. Fondée en 1071 par Youssef Ibn Tachfin, chef de la dynastie almoravide, Marrakech a très tôt acquis une place centrale dans la vie politique, économique et culturelle du pays. Son nom viendrait du berbère « Mour n akouch », qui signifie « terre de Dieu », une appellation révélatrice de son importance spirituelle et culturelle. Dès ses origines, Marrakech se distingue comme une ville fortifiée et stratégique, servant de base aux Almoravides pour l’expansion de leur empire vers le nord du Maghreb et jusqu’à l’Espagne musulmane.

L’Histoire de Marrakech

Sous les Almoravides, l’histoire de Marrakech donne naissance à une capitale florissante. La ville est dotée de mosquées, médersas et marchés traditionnels qui structurent son paysage urbain. L’édification de la mosquée de la Koutoubia, l’un des monuments les plus emblématiques de la ville, illustre cette volonté de marquer l’espace avec des symboles de puissance et de foi. Le système d’irrigation mis en place contribue également à l’essor agricole et au développement des jardins qui entourent la cité. Marrakech devient ainsi un centre économique prospère et un carrefour commercial reliant le Sahara aux plaines atlantiques.

Après la chute des Almoravides, l’histoire de Marrakech passe sous la domination des Almohades au XIIe siècle. Ceux-ci poursuivent l’œuvre architecturale en embellissant la ville et en renforçant ses institutions religieuses. Marrakech conserve son rôle de capitale et devient l’un des foyers intellectuels et artistiques les plus brillants de l’Occident musulman. Les Almohades y développent un urbanisme structuré, laissant des traces durables dans le patrimoine architectural. La ville est alors une métropole où se rencontrent savants, commerçants et voyageurs venus de toute la Méditerranée et de l’Afrique subsaharienne.

À partir du XVIe siècle, avec l’arrivée de la dynastie saadienne, l’histoire de Marrakech connaît un renouveau politique et artistique. Ahmed al-Mansour, surnommé « le Doré », en fait la capitale de son empire et lui redonne un éclat particulier. C’est sous son règne que sont construits les célèbres tombeaux saadiens, un chef-d’œuvre architectural qui témoigne du raffinement de l’époque. Marrakech redevient le centre névralgique du Maroc, notamment grâce à la richesse tirée du commerce transsaharien et des relations diplomatiques avec l’Europe et l’Orient. La ville attire artisans, poètes et érudits, consolidant son statut de capitale culturelle.

Cependant, avec la montée en puissance de la dynastie alaouite, fondée au XVIIe siècle, l’histoire de Marrakech perd progressivement son statut de capitale au profit de Fès, puis de Meknès et de Rabat. Malgré cela, elle conserve son aura et demeure une ville d’importance, tant sur le plan religieux que commercial. Ses marchés traditionnels animés, ses places publiques comme la célèbre Jemaa El Fna et ses monuments historiques maintiennent son attrait. Marrakech reste un lieu de rencontre entre les populations rurales berbères, les commerçants sahariens et les élites urbaines.

À l’époque moderne, notamment au XIXe siècle, l’histoire de Marrakech continue d’incarner une ville emblématique du Maroc traditionnel, marquée par ses murailles rouges, palais et jardins. Lors de l’instauration du protectorat français en 1912, elle devient un centre d’intérêt particulier pour les autorités coloniales, qui y développent des infrastructures tout en préservant l’image pittoresque de la ville ancienne. Des écrivains et voyageurs européens contribuent alors à forger le mythe de Marrakech comme une cité mystérieuse, exotique et fascinante.

Après l’indépendance du Maroc en 1956, l’histoire de Marrakech retrouve une place majeure dans le pays. Tout en restant un pôle économique régional, elle devient surtout une destination touristique mondiale. Sa médina est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985, ce qui consacre son importance historique et culturelle. La place Jemaa El Fna, cœur battant de la ville, est elle aussi reconnue par l’UNESCO en tant que patrimoine oral et immatériel de l’humanité, en raison de la richesse des traditions orales, artistiques et festives qui s’y expriment chaque jour.

Aujourd’hui, Marrakech incarne à la fois la mémoire d’un passé prestigieux et le dynamisme d’une ville moderne. Ses palais, mosquées, jardins et marchés traditionnels en font un musée vivant de l’histoire Marocaine, mais elle est également une métropole tournée vers l’avenir, accueillant des festivals internationaux, des investissements hôteliers et culturels, tout en restant attachée à son identité ancestrale. L’histoire de Marrakech est celle d’une ville qui n’a cessé de se réinventer au fil des siècles, gardant intacte son pouvoir de séduction et son rôle central dans l’imaginaire collectif Marocain et mondial.